mercredi 15 août 2012

Retour sur la phase 3 de la MISA: le dossier d’architecture


Lors de la phase 2 de la MISA (Élaboration de la solution préliminaire), j’avais commencé à ressentir l’impatience de découvrir le produit final qui résulterait du travail de modélisation effectué. Cette impatience a crû avec la phase 3 de la MISA qui a,  pour moi, constitué un véritable jeu de patience mais dont le résultat est particulièrement gratifiant. Ayant récemment visité des fouilles archéologiques, l’image de l’archéologue fouillant la terre de son pinceau pour découvrir des trésors ensevelis me vient en tête. Combien de coups de pinceau faut-il pour voir apparaître un artéfact? Je me suis sentie durant cette phase exactement comme l’archéologue qui, sur la foi d’une découverte prochaine, brosse la terre d’innombrables coups de pinceaux. 
Dans le cas de l’élaboration du dossier d’architecture il a fallu développer les éléments de documentation suivants :
ÉD 310 – CONTENU DES UNITÉS D’APPRENTISSAGE
ÉD 320 – SCÉNARIOS PÉDAGOGIQUES
ÉD 322 – PROPRIÉTÉS DES ACTIVITÉS   
ED 330 – INFRASTRUCTURE DE DÉVELOPPEMENT

Les deux premiers de ces éléments de documentation ont été très longs à élaborer, malgré ma maîtrise grandissante du logiciel MotPlus, avec lequel je suis de plus en plus à l’aise et que j’apprécie de plus en plus. Mais l’élaboration d’un modèle cohérent exige de la minutie, de la réflexion et donc du temps. Rien de complexe, mais bien de la patience.
Pourtant, à l’issue de l’exercice, et au vu du modèle pédagogique enrichi par les scénarios pédagogiques créés, je n’ai pu qu’éprouver une grande satisfaction. L’ensemble était solide et cohérent et je réalise qu’il n’aurait pu l’être sans la minutie apportée aux étapes préalables de définition du modèle des connaissances et du modèle pédagogique préliminaire.
Je dois avoir apporté beaucoup de soin à ces étapes préalables car je n’ai effectué qu’une modification très mineure au modèle pédagogique, en échangeant l’ordre de deux unités d’apprentissage. Les autres ÉD de ma solution préliminaire sont restés identiques. Je peux constater cependant, l’utilité d’une approche itérative, puisque le travail sur le détail des modèles de connaissances et du modèle pédagogique nous permet parfois de découvrir des limites qui nous avaient précédemment échappé. J’ai d’ailleurs, durant le développement des scénarios pédagogiques, procédé de façon itérative, le développement de certains éléments de scénarios me conduisant à effectuer des modifications dans ceux que j’avais déjà créés.
Bien entendu, en tant qu’enseignante, c’est le développement des scénarios pédagogiques que j’ai trouvé le plus motivant. Par contre, l’élaboration du tableau de propriété des activités m’a semblé redondant avec les graphes des scénarios pédagogiques et m’a semblé moins pertinent, jusqu’à ce que j’en découvre peut-être l’utilité dans une prochaine phase de la MISA. Le tableau d’infrastructure de développement a aussi été peu intéressant pour moi puisque l’infrastructure, dans le cadre du projet de cours d’Orientation, se limite à peu près à un étudiant, un technicien (au besoin) et moi, qui vais jouer la femme orchestre. La simplicité de l’infrastructure rend un peu inutile l’élaboration de tableaux complexes.
Pour l’instant, malgré certains ÉD moins motivants, je dois avouer que j’apprécie la rigueur du processus et la logique de la MISA qui nous permet de maîtriser la complexité de projets d’envergure car comme le dit le proverbe africain, «on mange un éléphant une bouchée à la fois». Mon plus grand défi est mon perfectionnisme car il me semble que les scénarios pédagogiques sont perfectibles à l’infini. Et j’ai maintenant très hâte de passer à l’étape suivante de travail sur les matériels pédagogiques.