Lors
de la phase 2 de la MISA (Élaboration de la solution préliminaire), j’avais
commencé à ressentir l’impatience de découvrir le produit final qui résulterait
du travail de modélisation effectué. Cette impatience a crû avec la phase 3 de
la MISA qui a, pour moi, constitué un véritable
jeu de patience mais dont le résultat est particulièrement gratifiant. Ayant
récemment visité des fouilles archéologiques, l’image de l’archéologue
fouillant la terre de son pinceau pour découvrir des trésors ensevelis me vient
en tête. Combien de coups de pinceau faut-il pour voir apparaître un artéfact?
Je me suis sentie durant cette phase exactement comme l’archéologue qui, sur la
foi d’une découverte prochaine, brosse la terre d’innombrables coups de
pinceaux.
Dans
le cas de l’élaboration du dossier d’architecture il a fallu développer les
éléments de documentation suivants :
ÉD 310 – CONTENU
DES UNITÉS D’APPRENTISSAGE
ÉD 320 –
SCÉNARIOS PÉDAGOGIQUES
ÉD 322 –
PROPRIÉTÉS DES ACTIVITÉS
ED 330 –
INFRASTRUCTURE DE DÉVELOPPEMENT
Les deux premiers de
ces éléments de documentation ont été très longs à élaborer, malgré ma maîtrise
grandissante du logiciel MotPlus, avec lequel je suis de plus en plus à l’aise
et que j’apprécie de plus en plus. Mais l’élaboration d’un modèle cohérent
exige de la minutie, de la réflexion et donc du temps. Rien de complexe, mais
bien de la patience.
Pourtant, à l’issue de
l’exercice, et au vu du modèle pédagogique enrichi par les scénarios
pédagogiques créés, je n’ai pu qu’éprouver une grande satisfaction. L’ensemble
était solide et cohérent et je réalise qu’il n’aurait pu l’être sans la minutie
apportée aux étapes préalables de définition du modèle des connaissances et du
modèle pédagogique préliminaire.
Je dois avoir apporté
beaucoup de soin à ces étapes préalables car je n’ai effectué qu’une
modification très mineure au modèle pédagogique, en échangeant l’ordre de deux unités d’apprentissage. Les autres ÉD de ma solution préliminaire sont
restés identiques. Je peux constater cependant, l’utilité d’une approche
itérative, puisque le travail sur le détail des modèles de connaissances et du
modèle pédagogique nous permet parfois de découvrir des limites qui nous
avaient précédemment échappé. J’ai d’ailleurs, durant le développement des
scénarios pédagogiques, procédé de façon itérative, le développement de
certains éléments de scénarios me conduisant à effectuer des modifications dans
ceux que j’avais déjà créés.
Bien entendu, en tant
qu’enseignante, c’est le développement des scénarios pédagogiques que j’ai
trouvé le plus motivant. Par contre, l’élaboration du tableau de propriété des
activités m’a semblé redondant avec les graphes des scénarios pédagogiques et
m’a semblé moins pertinent, jusqu’à ce que j’en découvre peut-être l’utilité
dans une prochaine phase de la MISA. Le tableau d’infrastructure de
développement a aussi été peu intéressant pour moi puisque l’infrastructure,
dans le cadre du projet de cours d’Orientation, se limite à peu près à un
étudiant, un technicien (au besoin) et moi, qui vais jouer la femme orchestre.
La simplicité de l’infrastructure rend un peu inutile l’élaboration de tableaux
complexes.
Pour l’instant, malgré
certains ÉD moins motivants, je dois avouer que j’apprécie la rigueur du
processus et la logique de la MISA qui nous permet de maîtriser la complexité
de projets d’envergure car comme le dit le proverbe africain, «on mange un
éléphant une bouchée à la fois». Mon plus grand défi est mon perfectionnisme
car il me semble que les scénarios pédagogiques sont perfectibles à l’infini.
Et j’ai maintenant très hâte de passer à l’étape suivante de travail sur les matériels
pédagogiques.
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